Coin détente

J'entrai dans la salle de détente d'un pas un peu pressé, j'avais besoin d'un café et vite. Les réunions entre agents de liaison avaient un don pour mettre mes nerfs à vif et j'espérai vraiment que ma journée se terminerait bien vite.
Depuis la première mission qui nous avait réunie au sein d'une même équipe, j'étais très souvent en contact avec le NCIS, attendant un événement qui solliciterait mon intervention.

Malgré mes mouvements plutôt brusques, je gardai un masque indéchiffrable en lançant un regard très peu intéressé sur les personnes présentes. Arrivant devant la machine à café, je pus constater que celle-ci était déjà prise d'assaut par un agent. Bon sang...comme si j'avais tout mon temps ! Je croisai les bras, patientant en tapotant avec mes doigts sur la manche de mon chemisier.

Je pris le temps d'observer la personne qui se trouvait devant moi cette fois. Un jeune homme, plutôt bien bâti, mais qui semblait d'une molleté sans égale...Hm, sûrement pas un très bon coup. Enfin, peut-être que tout comme moi, il était simplement dans un mauvais jour.
Je laissai échapper un soupir de désespoir, probablement un peu trop bruyant d'ailleurs. Je profitai également de ce court laps de temps d'attente pour sortir les quelques pièces qui devaient traîner dans ma poche et les comptai. Oh et zut, je n'avais vraiment pas de veine, il me manquait à peine dix centimes...
Excusez-moi, vous n'auriez pas quelques centimes ? demandai-je alors à l'homme devant moi avec un petit sourire aimable.
Je me devais évidemment de rester polie et agréable, bien qu'au fond cela me paraissait être un effort insurmontable.

Thomas ne prit pas la peine de se retourner en entendant quelqu'un exagérer un soupir derrière lui. Il oubliait que les gens ne prenaient pas le temps de vivre !
L'entrée de la personne dans la salle avait directement changer l'atmosphère comme si elle venait de lâcher sa mauvaise humeur dans la pièce.

*Adieu solitude, tranquilité, va falloir se bouger...*

Pensait-il en se redressant son dos courbé et se pencher pour récupérer son gobelet remplis. Thomas repartait déjà dans ses pensées, s'apprêtant à se retourner pour libérer la place quand une voix féminine lui fit lever le regard.

La silhouette fine et élancée de la jeune femme brune se dévoila quand il se retrouva face à celle-ci.

Radin que je suis...Nan ! Rétorqua-t-il pour être ironique avant de remarquer rapidement que ce n'était pas avec ce type de femme pressée et froide qu'il allait pouvoir ironiser.
L'homme fouilla dans sa poche de sa ma droite, tenant le gobelet brûlant de la main gauche. Ses ongles grattèrent des miettes de je-ne-sais-quoi mais aucune silhouette de pièce ne se fit ressentir.

Erf, pas dans cette poche, désolé. Fit-il avant de changé son gobelet de main et plonger sa main gauche dans l'autre poche et ce avec une lenteur exagérée. Thomas sentait que s'il continuait comme cela, le jeune femme allait forcément être aussi désespérée que lors de son soupir à son entrée.

Finalement, le bruit des pièces tintèrent enfin au fond du tissu. Mais non, il ne les sortit pas une fois que la pincée de ses doigts les avaient accrochées. Thomas figea sa main gauche et amèna le bord du gabelet jusqu'à ses lèvres histoire de prendre une gorgée de café. Enfin, il s'apprêta à sortir les "si attendus" centimes. A croire qu'il s'amusait d'un rien...

Je suivis des yeux le moindre de ses mouvements, d'abord dans sa poche gauche, puis celle de droite, et alors qu'il paraissait enfin avoir trouver quelques centimes qui seraient pour moi un cadeau du ciel...il semblait juste attendre quelque chose dont je ne connaissais évidemment pas la nature.
J'haussai les sourcils en l'interrogeant du regard, puis finalement levai les yeux au ciel en jurant intérieurement. Non mais il allait passer à la vitesse supérieure oui ?!

J'ai une réunion alors si vous pourriez...accélérer..., continuai-je tout en gardant le caractère poli dans le ton de ma voix, mais paraissant nettement plus coléreuse dans les traits que formaient mon visage.
Peut-être qu'au fond, il se trouvait réellement drôle. Tant mieux pour lui, mais je n'avais certainement pas le coeur à rire, ni l'envie.

J'attendais toujours un quelconque geste et une main s'ouvrant comme par magie sur quelques pièces, mais je patientai en vain apparemment, car il ne semblait pas vraiment se décider. J'enrageai littéralement, et je finis même par décroiser mes bras et les lever en signe d'impatience extrême.
Rah c'est bon ! Vous fatiguez pas plus puisque ça semble être si dur de sortir quelques pièces d'une poche ! Merci quand même ! dis-je à bout, sur une intonation qui n'avait plus rien d'aimable, mais plutôt très sèche à vrai dire.

Je roulai une dernière fois des yeux, avant de me diriger vers la sortie en passant à côté de lui. Tant pis pour la caféïne, je boufferai le capuchon de mon stylo durant les deux "petites" heures qu'il me restait à passer dans cette foutue salle de réunion...

Il finissait de boire sa gorgée de café avant qu'une explosion de colère ne jaillissent de la jeune femme brune. Thomas se figea, le gobelet en bouche et le bras levé, et dévia son regard sur l'inconnue qui venait de lui tourner les talons.
Pan, il avait réussi !
Fière de lui, il commença à la regarder partir, ce, avant d'avoir des remords...oui, il culpabilisait pour les pauvres cadres qui allaient devoir la supporter en réunion.

Soudainement, Thomas la rattrappa avant qu'elle ne passe le pas de la porte.
Sans la toucher, son visage proche de ses cheveux longs, il passa son bras gauche par dessus l'épaule de la jeune femme et laissa paraître dix centimes entre son pouce et son index ; l'apparition de la main masculine du scientifique n'avait pu que l'immobiliser dans sa marche.
L'homme ne dit rien, tourna la tête, but une gorgée de son café, toujours le bras gauche tendu, attendant qu'elle se décide à prendre les pièces.
D'un côté il aurait dû s'excuser par son comportement après une demande polie, d'un autre côté il n'allait pas s'excuser alors qu'il donnait de l'argent -enfin 10 centimes- à une inconnu du NCIS qui lui avait presque gueulé après.

Dîtes qu'il y a eu un imprévu à la machine à café si vous êtes en retard...En fait, ce n'est que la stricte vérité. Répliqua-t-il après son silence, d'une voix tout à fait neurtre, insipide presque je-m-en-foutiste.
Il se racla la gorge, retourna de nouveau son visage tandis que son regard se posait sur les cheveux dégageant une odeur agréable.
Thomas aurait dû la laisser partir comme une furie au lieu de la rattraper mais il ne voulait pas paraître avare non plus...Si cette femme était sa supérieure, il y allait avoir problème !

Je m'arrêtai brusquement alors qu'une main tenant entre deux doigts quelques pièces - le tout comptabilisant probablement les dix centimes que j'avais attendu - se présenta au dessus de mon épaule. Je parus surprise quelques secondes, avant de presque lui arracher la monnaie et de me retourner furieusement vers cet inconnu qui se permettait de jouer avec mes nerfs.
Vous vous foutez de moi là ?! Si vous vouliez pas me les donner, c'était pas la peine d'attendre le dernier moment ! pestai-je contre lui.

Je réalisai cependant enfin que j'étais en train d'engueuler un type qui m'avait donner de l'argent pour que je puisse avoir mon café, bien qu'il s'était permi de s'amuser à mes dépends...
Merci ! rajoutai-je tout de même sèchement.
Peut-être que c'était pour le fun, mais je ne paraissais pas aussi dure que je le prétendais. Je passai à côté de lui, esquissant malgré moi un petit sourire en coin en levant les yeux au ciel avant de les poser sur la machine à café.

Ma délivrance, enfin...J'introduisis mes pièces et celles que l'homme venait de me donner, appuyant avec un certain empressement sur le bouton pour qu'un gobelet tombe et se remplisse, lentement, trop lentement, du liquide noir et chaud. Je le pris entre mes mains une fois que l'action fut terminée, restant plantée là en savourant la première gorgée qui me brûla quelque peu la langue. Tant pis, psychologiquement parlant, j'allais déjà mieux...

L'homme atteignit l'eden quand la brune pesta contre lui... Non pas qu'il aimait se faire gueuler dessus, mais depuis qu'elle lui avait adresser la parole, il sentait que la jeune femme n'était pas une personne au sourire facile, trop sérieuse et indifférente. Donc autant fallait-il qu'il profite de la situation, non ?

Thomas la regarda lancer, attendre et avaler goulument son café, à croire qu'elle n'en avait jamais bu ou bien qu'elle était une junkie en manque.

Ses sourcils se haussèrent et un sourire se forma sur ses lèvres quand il eut pris conscience de la situation. Décidemment, il aimait chercher la merde...
Vous allez avoir des douleurs à l'estomac si vous buvez un liquide brûlant aussi rapidement. Enfin, je dis ça mais je ne dis rien, je ne suis qu'un pauvre scientifique !
Lança-t-il à travers la salle, toujours sur le pas de la porte, en utilisiant le ton qu'il aimait tant employé, un ton dédaigneux comme pas deux. Et ce, souvent dans un sens non méchant mais que certaines personnes prenaient mal quand le second dégré d'humour n'existait pas chez eux. Là, il avait chercher d'un côté à énerver la jeune femme qui avait troublé son isolement à son entrée dans la salle... Wah, qu'est-ce que Thomas vivait la vie dangeureusement !

Il secoua la tête, désabusé par ses propres pensées.
Bonne journée à vous aussi mad'moiselle !
Thomas esquissa un sublime sourire narquois avant de s'engouffrer dans le couloir, buvant tranquillement son café en marchant.
Il n'avait que ça à faire, emmerder les gens, alors auant le faire dans les règles de l'art tel un gamin puéril...

La voix de l'homme s'éleva à travers la pièce alors que je dégustais mon café. Non mais pour attirer l'attention y avait pas mieux ! C'est qu'il cherchait vraisemblablement à m'énerver, qu'y trouvait-il de s'y satisfaisant ?...

Je me retournai, pestant intérieurement alors qu'il s'éclipsait de la salle de détente, enmpruntant le couloir pour vaquer à ses occupations habituelles à mon avis. Peut-être qu'il s'ennuyait tellement que son seul passe-temps était bien d'emmerder tout le monde...
Mais moi aussi on m'attendait, il y avait encore cette foutue réunion à finir. Etre agent de liaison ne semblait plus si attrayant que cela finalement, enfin, il y avait des sacrifices à faire dans tous les domaines...

Je repris ma route vers la pièce où étaient réunis plusieurs de mes collègues, franchissant la porte du coin détente en lançant un regard haineux vers l'homme qui s'éloignait dans le couloir.
"Oh mais vous aussi bonne journée !" dis-je d'un ton clairement ironique.
Je pris alors la direction opposée, mon gobelet chaud en main. Bien sûr qu'il me tapait sur les nerfs, mais j'estimais à cet instant que cette rencontre était bien l'événement le plus intéressant de ma journée...Comme quoi, il en fallait peu des fois pour rivaliser avec le quotidien...

[Bon je m'incruste, les demoiselles aux coeur brisés c'est pas mon truc mais on va bien voir]

John entra dans la salle de détente pour la première fois depuis qu'il avait été embauché au NCIS, en fait le seul atrait de cette salle à ses yeux n'était pas de se détendre; il se détendait jamais et il en voyait pas l'utilité; non le seul atrait pour lui c'était la machine à café, ça c'était important à ses yeux. Il se dirigea vers la machine sans faire attention à la personne présente qu'il salua d'un signe de tête pas très convaincant, il sortit ses pièces et se commanda un café, comme d'habitude sans rien sauf du café. La machine avait avalé sa pièce mais ne semblait pas très disposé à lui donner son café et John n'était pas connu pour sa patience, il commençait à fulminer et ne pouvant plus se retenir donna un coup de poing dans la machine qui cette fois consentit à lui délivrer son gobelet de café; il se retourna son gobelet à la main et maugréa :

" Technologie à la con"

En fait il n'y avait rien de moins technologique qu'une machine à café mais bon c'était John, il remarqua enfin la jeune femme assis dans le fauteuil et se rappelait l'avoir vu quelque part mais où? peut être pour leur première mission, dans ce cas elle devait être l'agent de l'ATF, il essaya d'être plus sociable qu'à l'accoutumé :

" Bonjour, vous êtes sur une nouvelle enquête d'après ce que j'ai entendu dire?"

[No prob, mais t'en fais pas, elle est pas du genre à vouloir se confier ]

Perdue dans mes pensées, je ne remarquais pas de suite l'homme qui venait d'entrer. Ce n'est que lorsqu'il tapa d'un coup sec dans cette chère machine à café que je sursautai légèrement en tournant la tête vers lui, fronçant les sourcils. Quelle chance...Au moins, elle n'était pas la seule. Se faire avaler son gobelet, c'est bien ce genre de petites choses qui pouvait la mettre en rogne pour toute une journée.

John : Technologie à la con, dit-il sans vraiment m'adresser cette remarque.

J'abaissai à nouveau la tête sur mon gobelet à moi, lâchant un bruit presque imperceptible entre un rire et un soupir. Alors que d'autres mots résonnèrent dans la pièce, je compris que cette fois-ci, il me parlait véritablement et je relevai la tête vers mon interlocuteur. Boulot, il me parlait de boulot. Quel miracle, enfin un type qui ne me demandait pas de...choses compremettantes. J'en étais presque au point de me mettre à genoux et de remercier Dieu d'avoir eu pitié de moi.
J'hochai la tête, professionnelle mais pas trop, nous étions dans la salle de détente après tout. Pour une fois, je n'avais pas besoin de faire d'effort surhumain afin d'être sympathique, peut-être que c'était le moral...J'avalai une gorgée de café avant de lui répondre.

En effet. Un homicide au complexe naval de Norfolk, du moins d'après les apparences. On attend les résulats du labo en ce moment même.

John avait commencé une conversation chose qu'il ne faisait jamais et d'ailleurs si il s'écoutait il se contenterait de hocher la tête et de s'en aller mais pour une raison qui lui échappait il décida de continuer cette conversation, pour une fois il pouvait se montrer un civilisé ça changera du John ours que tout le monde peut voir quand il bosse.

Buvant une gorgée de café avant de reprendre il se rendit compte que la machine lui avait servie un café au lait avec maxi dose de sucre, se retenant à grand paine de recracher le liquide qu'il avait déjà dans la bouche il se contenta d'avaler avec une grimace de degoût et de jeter son gobelet :

" J'ai une question indiscréte à vous poser comment se fait-il qu'une femme comme vous en arrive à travailer dans un milieu comme celui de l'ATF?"

Comme toujours il avait posé sa question sans se soucier que son interlocutrice veuille répondre à une question indiscréte et comme toujours il avait été direct et n'avait fait ni de tact, ni de finesse; elle aurait pût le renvoyer bouler à l'instant que ça n'aurait pas était étonnant. N'y faisant pas du tout attention il se commanda un autre café et s'assura cette fois qu'il serait sans sucre, ni lait, la machine consentit à lui délivrer la subtance vitale sans faire d'histoire et il émit un grognement de plaisir quand il put enfin boire du café

Alors que je l'observais un peu distraitement cependant, boire son café qui n'était visiblement pas à son goût, il me posa une certaine question que je fus surprise d'entendre. Qu'est-ce que je foutais à l'ATF ? Très bonne question, mais qui prenait tout son sens lorsqu'on connaissait mon passé.

C'est une question indiscrète, en effet..., dis-je comme pour lui faire comprendre qu'il n'aura aucune réponse.

Et puis à quoi bon être toujours fermé aux autres ? Cet homme n'en avait vraisemblablement rien à fichtre de moi, et réciproquement, alors pourquoi pas ? Je me redressai quelque peu sur mon siège et planta mon regard sur lui, impassible afin de ne pas trahir les émotions qui m'accaparaient lorsque je me remémorais ces événements.

Ex petit-ami embarqué dans une histoire de trafic d'armes et de drogues. Il a été tué sous mes yeux, dis-je d'un ton tout à fait normal. Vous ne vous attendiez sûrement pas à ça...

J'haussai rapidement mes sourcils avant de boire quelques gorgées de café. Mon gobelet était presque vide, mais les analyses ne seraient pas terminées avant un bout de temps, surtout si c'était Thomas qui s'en occupait...Quitte à être stressée encore plus que de nature toute la journée, autant en reprendre un dès que celui-ci serait vide...

Jill : "Vous devriez terminer votre phrase..."

Thomas fronça les sourcils, ne comprenant pas de suite le sens de la phrase. Son esprit se remémora alors les scènes depuis l'ascenseur avant de se souvenir des propos dont elle faisait allusion.

"Vous y tenez tant que ça ? Bien d'accord...le NCIS, si..."
La porte s'ouvrit entièrement, ainsi Helena en pleine discussion avec un membre de l'équipe 2 se dévoilèrent aux deux nouvels arrivants.
Thomas bloqua instantannément en voyant la silhouette élancée de la jeune femme brune se tenir devant la machine à café. D'ailleurs, il arrivait juste au moment où elle lui racontait -sur un ton froid et direct evidemment- son passé... Même si sur le coup il le niait, cette confidence lui fit l'effet d'une claque en pleine joue.
*Helena...toujours aussi...*
"apathique..." Il se racla la gorge pour se reprendre, sentant qu'il avait son regard complètement plongé sur Helena. Il détourna alors le regard sur Jill et prit un visage decrispé. "voilà, c'est dit beaucoup de personnes le sont... mais bon, je ne veux pas vous faire peur, nous ne sommes pas tous comme ça ! Regardez-moi..."
Un sourire se dessina de nouveau sur ses lèvres avant qu'il ne franchissent entièrement le pas de la porte. Il se félicita presque intérieurement d'avoir si bien rattraper le coup, et en plus sur un ton taquin...
Il ne voulait pas effrayer le médecin !
"Ah d'ailleurs, vous avez "presque" de la chance, vous allez faire deux autres connaissances aujourd'hui."
Lui souffla-t-il discrètement, assez loin pour ne pas avoir été entendu par les deux agents. Thomas s'approcha,, une main dans la poche de sa blouse, les saluant d'un sourire poli. Son regard bleu-vert passa que très brièvement sur celui Helena : évidemment, il le fuyait.
"Bonjour... Je vois qu'on est pas les seuls à avoir eu l'idée de squatter la machien à café." Dit-il naturellement, ne savant réellement pas quoi dire. Finalement, il se rattrapa rapidement, l'excuse de la présentation était parfaite pour imposer leur arrivée : " Jill, voici l'agent Helena Kambell, de l'ATF, et l'agent Mac...il eut "comme" un trou de mémoire. MacArthur ! Si je ne me trompe pas ? Ajouta-t-il en esquissant un sourire, en direction de John.

Le scientifique sortit des pièces de sa poche dans le but de les insérer dans la fente de la machine.

Thomas : "Vous y tenez tant que ça ? Bien d'accord...le NCIS, si..."

Il s'arrêta net, comme si la foudre venait de le foudroyer. La porte s'était ouverte sur la salle de détente. A l'intérieur un homme et une femme discutaient, bien que discuter soit un bien grand mot. La femme, qui n'était autre que celle que j'avais croisée quelques minutes auparavant sur le chemin du laboratoire, était assise dans un fauteuil, un gobelet à la main et disait, sur un ton presque trop naturel pour la phrase quelle allait sortir :

"...Ex petit-ami embarqué dans une histoire de trafic d'armes et de drogues. Il a été tué sous mes yeux..."

Je déglutis très lentement encore sous le choc. Thomas non plus n'en menait pas large, cependant il était clair que c'était pour une cause bien différente de la mienne. Il ne pouvait s'empêcher de dévisager la jeune femme. Mon regard ébahie allait et venait d'une personne à l'autre. Une tonne de pensées parasites complètement inutiles en profitèrent pour s'immiscé dans mon esprit.

Thomas : "apathique... " Je sursautai légèrement surprise par se qu'il venait de dire car bien que je me triturais l'esprit, sa phrase ne voulais plus rien dire. "Voilà, c'est dit beaucoup de personnes le sont... mais bon, je ne veux pas vous faire peur, nous ne sommes pas tous comme ça ! Regardez-moi..." Se précipita-t-il d'ajouter comme s'il essayait de se rattraper. Je restai perplexe, vu que ce qu'il venait de dire n'avait plus aucun rapport avec le phrase d'origine. Il avait réussit à décrocher son regard de la femme et me fixait maintenant avec un sourire et un air qui se voulait naturel. Il était clair qu'il se passait quelque chose qui m'était complètement obscure... la tension dans la pièce avait soudainement monté. Je du me forcer à renvoyer tout les scénarios sur la relation entre le scientifique et la femme dans un recoin de mon esprit. Et poliment, je rendis à Thomas son sourire.

Thomas : "Ah d'ailleurs, vous avez "presque" de la chance, vous allez faire deux autres connaissances aujourd'hui." Me murmura-t-il à l'insu des deux autres. Il les salua avec décontraction, ce que je m'empressai d'imiter. Puis il fit les présentations. " Jill, voici l'agent Helena Kambell, de l'ATF, et l'agent Mac... MacArthur ! Si je ne me trompe pas ? "

*ATF...ATF...* Ne cessai-je de me répéter, me torturant l'esprit pour essayer de me rappeler ce que ça pouvait bien être et vouloir signifier, histoire de ne pas passer pour une ignorante.
La femme qui semblait chambouler Thomas s'appelait donc Helena...
L'autre agent se nommait McArthur. Je tentai de faire rentrer leur prénom dans ma petite tête *C'est toujours utile de connaître les gens par leur prénom...* Pensai-je un peu ailleurs.

Un silence pesant s'était installé et Thomas sortait quelque chose de sa poche. N'y tenant plus je cru bon de rompre ce silence inconfortable.
"Je suis Jill Carter, médecin généraliste... et légiste." Ajoutai-je faiblement priant pour qu'aucun des deux agents ne l'ai entendu. " Ravie de vous rencontrer..."

Bien que de dos, je reconnus immédiatement sa présence, comme si son parfum avait empli à peine avait-il ouvert la porte. Je me crispai légèrement, ne comprenant que quelques mots sur ses paroles, mais je sentais son regard sur moi, qui ne paraissait vouloir s'en détacher. Il n'était visiblement pas seul, sinon à qui parlerait-il ?
J'abaissai la tête sur mon café, après un rapide coup d'oeil à mon interlocuteur d'il y a quelques secondes à peine. Je ne voulais assurément pas me retourner et croiser son regard qui me troublerait plus que je ne voulais bien me l'avouer. Comment se faisait-il, que n'importe où, nous nous retrouvions ? Peut-être fallait-il que je songe à changer d'agence...Laissons le temps faire, tout cela était trop récent pour se prononcer après tout.

Thomas et une jeune femme - comme par hasard - s'avançèrent vers la machine à café où se tenait encore l'autre agent, il fit d'ailleurs les présentations, ayant cependant oublier à moitié le nom du dénommé McArthur. Je me levai par politesse et me plaçai à côté de Thomas comme si de rien n'était. Une réponse cinglante me vient soudainement à l'esprit et de part mon humeur morose, je ne pus la garder pour moi.
Je suis flattée que vous vous souveniez encore de mon nom..., lançai-je à mi-voix avec un sourire clairement ironique qui disparut à la seconde même où j'eus terminé ma phrase, remplacé d'ailleurs par un regard noir à souhait.

Je fuyais à nouveau ses yeux et me retenai presque de faire un pas sur le côté lorsque mon coude frôla le sien lorsque je voulus porter mon gobelet à mes lèvres. Je ne dis rien, c'était probablement au dessus de mes forces à cet instant.
Portant mon attention sur la jeune femme qui l'accompagnait alors qu'un silence pesant s'installait, je la détaillai d'un air neutre. Au fond, je devais avouer que je bouillonais littéralement. Il m'envoyait paître et voilà qu'il pensait déjà à se faire une nouvelle conquête ? J'avais cru voir plus qu'un courreur de jupons en lui, mais son comportement avec moi m'avait sans aucun doute induite en erreur.
Un peu mal à l'aise sûrement, elle se présenta à son tour. Une légiste, en avait-elle honte pour le dire si faiblement ? Peut-être qu'elle avait une extinction de voix aussi ? Pathétique...D'un sourire un peu forcé, je me contenais pour l'instant afin de faire bonne figure.

De même, Jill. Si vous me permettez, bien sûr. Nous avions bien besoin de personnel qualifié dans ce domaine. Si vous saviez le temps qu'on a attendu ce matin pour que les légistes daignent se pointer. J'espère que vous serez plus active, mais je n'en doute pas...

Mon sourire s'aggrandit encore, mais le coeur n'y était pas. Je me demandais ce que Thomas pensait de mon attitude, mais après tout, il n'avait rien dire. Et puis pourquoi je m'intéressais encore à lui hein ? Il n'était rien, un collègue, et encore. Il me l'avait clairement fait comprendre de toute façon. "N'ayons aucun regret", et bien je n'en avais point après cette intervention.

Le scientifique remarqua la gène de Jill et s'en voulut de l'avoir emmener ici ou plutôt d'avoir été avec elle. En effet, il savait très bien que les regards fuyants qu'ils s'échangeaient avec Helena ne passaient pas inaperçus. Il décida alors de remédier à ça et d'agir de la façon la plus naturelle possible avec Helena, comment ? Ca il n'en savait rien. Peut-être en adoptant le rôle de l'indifférent comme il l'avait fait le matin même.
Tout d'abord il devait à tout prix éviter ses regards, et fortuitement elle facilita les choses en venant se placer à côté de lui...ou pas. D'un côté, ils ne pouvaient pas se regarder dans les yeux, mais d'un autre côté...ils étaient trop proches, ils pouvaient beaucoup trop ressentir leur présence l'un de l'autre.

Helena : Je suis flattée que vous vous souveniez encore de mon nom...
L'homme encaissa le ton employé par la jeune femme ainsi que son regard noir. Aucun mot ne sortit de sa bouche pour rétorquer, cela était bien plus préférable en outre. Puis, il devait apprendre à en avoir l'habitude s'ils continuaient à se voir dans les couloirs du NCIS.

Jill se présenta et c'est à ce moment là que Thomas décida d'avancer au milieu du groupe pour atteindre la machine. De plus, le frôlement de coudes lui avait comme donner un coup de jus, un mauvais coup de jus.
Le son de ses pièces de monnaie tintilla dans ses oreilles lorsqu'elles percutèrent les recoins metallique de l'intérieur de la machine, mais ce qui tintilla le plus dans ses oreilles, fut la réponse d'Helena. Elle était pinçante d'un côté mais sympathique (faussement ?) d'un autre. D'un côté elle la décourageait, d'un autre côté elle l'encourageait (elle esseyait ?).

Dos aux trois personnes, placé d'une manière décontractée, passant sa tête par-dessus son épaule droite tandis que son bras droit était levé et posé sur la machine -qui attendait un simple ordre pour presser sur le bouton- Thomas coupa alors avant que Jill ne réponde :
"Hum pardonnez moi de vous coupez en pleine conversation mais le garçon-café a besoin d'informations ! Il commença à sourire mais se ravisa rapidement, il ne se trouvait vraiment pas drôle, plus un "raté de service" qu'autre chose à la seconde-même, mais le scientifique reprit quand même en esseyant de mettre un minimum d'entrain : Jill, comment voulez-vous votre café ? Un court ou un long ? Non sucré ou sucré ? Si sucré : beaucoup ou peu ? Avec du lait ou sans lait ? Crème ou sans crème ?
Quand il eut fait tout les choix de café, il tira une sorte de grimace ironique :
"Hum, vous préférez peut-être le thé ?" Cette fois-ci, un sourire moqueur de lui-même mais sincère se forma sur ses lèvres, mais cela ne dura qu'un court instant, quand il remarqua que c'est ce comportement-même qui insupportait Helena. Thomas décida donc de se taire, attendant juste la réponse du médecin.
Faire l'indifférent n'était pas chose aisée, mais peut-être était-ce parce que "cela" était encore trop récent, le temps faciliterait les choses.

Helena : "De même, Jill. Si vous me permettez, bien sûr. Nous avions bien besoin de personnel qualifié dans ce domaine. Si vous saviez le temps qu'on a attendu ce matin pour que les légistes daignent se pointer. J'espère que vous serez plus active, mais je n'en doute pas..." Elle souriait mais je cru entendre dans sa voix une pointe d'amertume, comme si les mots qu'elle venait de prononcer si naturellement lui avait écorché les lèvres.

J'en fus mal à l'aise. La tension était palpable et je commençais vraiment à avoir la certitude que c'était lié, entre autre, au fait que je me trouvais dans cette pièce et qui plus est, aux côtés de Thomas. Préférant ne pas relever, je lui rendis un sourire gêné. Pourquoi s'attirer les ennuis dès le premier jour ? De plus je savais pertinemment que je ne trouverais rien à dire... je me connaissais parfaitement et je savais que moi et les relations humaine faisait deux. J'arrivais à avoir davantage à avoir de contact avec les morts qu'avec les vivants !

Thomas sembla bon à cet instant de me sauver de là où je commençais à m'enterrer.

Thomas : "Hum pardonnez moi de vous coupez en pleine conversation mais le garçon-café a besoin d'informations ! " Il esquissa un sourire avant, pour une raison qui m'étais inconnue, de se raviser et de prendre un ton plus sérieux. "Jill, comment voulez-vous votre café ? Un court ou un long ? Non sucré ou sucré ? Si sucré : beaucoup ou peu ? Avec du lait ou sans lait ? Crème ou sans crème ? " Avant de grimacer et d'ajouter : "Hum, vous préférez peut-être le thé ?"

A vrai dire je ne savais plus quoi répondre. La liste des cafés, mélangé au regard inquisiteur et dure que me lançait Helena, ajouté au changement incessant de comportement de Thomas était la porte grande ouverte aux vagabondages devenu habituel de mon esprit dans les confins de mon cerveau. Trop de pensées contradictoires se mélangeaient.
*Pourquoi Helena était-elle en froid avec Thomas ?* *Quelle était la raison pour laquelle Thomas préférait jouer la carte de l'indifférence ?* *Etait-il bon que je prenne du sucre dans mon café ?*...
Je ne savais pas combien de temps j'étais resté planté là comme une cruche, la bouche entrouverte près à répondre au milieu de tous les regards, plus ou moins malveillant. *Il est temps de donner une réponse Jill...* Insistais-je en moi-même.

Jill : "Long, très sucré, avec lait et sans crème... ça existe ?" Réussis-je enfin à articulé, ajoutant un petit sourire à Thomas. Je soupirai en moi-même, pourquoi les vivants étaient-ils si compliqués ? Ou plutôt pourquoi je comprennais mieux les morts ? Au moins ici ils n'avaient pas l'air de me prendre pour une cinglé malgrè mon métier...

Jill ne me répondit pas, semblant même plutôt complètement paumée après ce que je venais de lui dire. Il était vrai que comme "bienvenue", j'avais déjà fait mieux auparavant. Mais au contraire, cela me paraissait plutôt bien adapté vu les circonstances. Je dominais encore, la nouvelle conquête de Thomas n'osait pas imposer son point de vue. Peut-être que c'était pour ça qu'il m'avait largué, il ne supportait pas qu'on conteste ses décisions ? Mon regard s'était à nouveau égaré sur lui, et sans que j'en ais réellement conscience, il trahissait tous les reproches que je lui faisais.

Thomas : Hum pardonnez moi de vous coupez en pleine conversation mais le garçon-café a besoin d'informations ! " Je rêvais, j'étais en plein cauchemar, qu'allait-il encore sortir comme conneries ? Jill, comment voulez-vous votre café ? Un court ou un long ? Non sucré
ou sucré ? Si sucré : beaucoup ou peu ? Avec du lait ou sans lait ?
Crème ou sans crème ?...Hum, vous préférez peut-être le thé ?
C'était vraiment pour m'emmerder là hein ? Dîtes-moi que c'est ça, pitié. Passant mon regard de l'un à l'autre, une petite grimace horrifiée devant leur comportement s'inscrivit quelque peu sur mon visage avant que je ne reprenne. Je levai les yeux au ciel en soupirant un peu bruyamment, exaspérée au plus haut point. Han, comme si elle ne pouvait pas se servir elle-même, il lui faisait carémment toute la liste des cafés. Je serrai les dents et bus ma dernière gorgée de café avant de broyer le gobelet dans ma main et de le jeter immédiatement dans la corbeille à côté de la machine. Me redressant, je croisai les bras et le fixai en signe de défi. Il voulait la guerre, il l'aurait, ça il pouvait en être sûr.

Jill : Long, très sucré, avec lait et sans crème... ça existe ? dit-elle après un long moment.
Elle avait un cerveau de blonde ou quoi ? Il lui fallait tellement de temps pour savoir quel café elle voulait ? Oh bien sûr, mademoiselle en profitait, si déjà on lui offrait...Tss.
J'te conseille d'te prendre plusieurs gobelets, va falloir faire quelques mélanges ! dis-je un peu sèchemment, la remarque étant sortie sans que je ne puisse me contenir. C'était dans le style "Je fais de l'humour, mais je le pense vraiment."

Je m'avançai alors, avant qu'il ne puisse esquisser un geste, me glissant à mon tour près de la machine à café. En fait, je me glissai carémment entre lui et la machine à café. J'étais idiote ou quoi ? Je pensais pouvoir le faire sans problème, mais il s'avérait que bien qu'il ait légèrement reculé pour demander à Jill son choix, il n'était pas encore assez loin. Je fermai brièvement les yeux en introduisant la pièce dans la fente prévue à cet effet, trop tard pour reculer, et appuyai sur la touche "café noir". Reprenant un air sûr de moi, je ne pus m'empêcher de sortir encore une remarque cinglante. La Héléna de tous les jours était à nouveau bien là, même si parfois je me disais que je ferais mieux de me taire.
J'en ai pour trente secondes, ce qui n'est pas votre cas, dis-je pour expliquer mon geste.
Je reculai à nouveau ensuite, reprenant ma place sans détacher mes yeux de lui. Ou juste quelques secondes, afin de voir ce qu'en pensait Jill. Quelle idée de s'être retrouvés là...

Jill : "Long, très sucré, avec lait et sans crème... ça existe ?"

Sa nouvelle rencontre mis un peu de temps à lui répondre mais Thomas n'en vit pas l'inconvénient, c'était pluôt lui qui était géné en réalité... Helena l'insupportait quand elle le foudroyait du regard ainsi que Jill.

Il s'apprêta à répondre en souriant gentiment mais il n'en neut' guère le temps, Helena s'interposa avec son humeur massacrante, répondant sèchement.
Helena : "J'te conseille d'te prendre plusieurs gobelets, va falloir faire quelques mélanges ! "

Thomas lança un bref regard contrarié à Helena, lui en voulant d'avoir sorti cette phrase sur un tel ton. Quoique, il s'en était douter qu'elle réagisse ainsi avec le comportement qu'il avait adopté en proposant les divers choix.
*Voilà pourquoi on ne s'entendera jamais. Tu as ta réponse Helena...*
Pensait-il avec beaucoup de conviction (mais aussi desespéré) en ancrant son regard dans celui d'Helena durant quelques secondes.
Thomas n'avait rien répliqué, il reprit d'ailleurs la parole d'un ton tout à fait natrel comme si rien n'avait jamais été dit.

" Evidemment que ça existe, même les machines du NCIS sont ultra-modernes-high-tech...Quoique, celle-ci est capricieuse, ce doit être sûrement une machine du QG de l'ATF refourguée ici." Le scientifique avait volontairement appuyé sur les derniers mots : cela sous entendait "capricieuse comme les agents de l'ATF", en bref.

Alors que la tête de l'homme allait repasser par-dessus son épaule afin de sélectionner le choix du café, Helena se glissa furtivement et contre toutes attentes entre la machine et son corps vêtu d'une blouse.

Helena : J'en ai pour trente secondes, ce qui n'est pas votre cas.

Thomas restait bouchebé, les yeux équarquillés fixaient la jeune femme qui lui tournait le dos.
Il était réellement supris qu'Helena puissa agir ainsi, devant Jill et MacArthur, irrespectueuse à souhait. Certes avec tout ce qui se tramait, il n'avait pas été respectueux envers elle, mais il croyait tout de même qu'elle était au-dessus de tout ça...
Quoique, là, il se faisait des films et il amplifiait les choses, Helena ne dépassait pas non plus les bornes, loin de là !

Thomas ne pouvait non plus nier le fait qu'il ait ressenti des frissons lui parcourrir le corps un court instant au moment où la jeune femme aux yeux bruns s'était glissée entre les deux obstacles, il avait même dû resister pour ne pas faiblir au niveau du visage quand la douce odeur féminine avait penétré ses narines, bien que ses yeux ne lui obéirent pas et se fermèrent une seconde.
A quoi jouait-elle ? C'était encore trop proche pour oublier toutes les sensations...

"Bon alors, votre café long, très sucré et avec lait va arriver Jill !... Dès que 'Kambell' se sera retiré...
D'ailleurs, si je peux me permettre, ce café noir n'est peut-être pas une bonne idée..."
Siffla-t-il d'un ton tout à fait naturel, quoique à la limite du vaniteux, avant de commander le café en appuyant sur les touches des bons ingrédients.

La sonnerie d'acheminement du café retentit, il retira le cobelet de café brulant, se retourna puis le tendit à Jill avec un sourire amicale et bizarrement encourageant, tout comme son regard, comme s'il voulait lui dire re prendre à la légère ce qu(Helena pouvait dire.

Helena : "J'te conseille d'te prendre plusieurs gobelets, va falloir faire quelques mélanges !" Fit-elle presque agacée. Sa réplique me scia. Les manières galantes de Thomas avait l'air de l'horripiler. Quelque chose clochait chez elle, ses regards noirs, ses répliques cinglantes, ce n'était pas de la paranoya de ma part...

Thomas : " Evidemment que ça existe, même les machines du NCIS sont ultra-modernes-high-tech...Quoique, celle-ci est capricieuse, ce doit être sûrement une machine du QG de l'ATF refourguée ici." Houla, c'était bourré de sous-entendus si je ne m'abuse ! Je lui décrocha un petit sourire pour lui montrer que je riais poliment à sa boutade sans vouloir montrer à Helena que j'aprouvais son comportement. *C'est l'heure des règlement de compte on dirai...c'est encore bien ma veine ça...*

Alors que je me refusais intérieurement de répondre à Helena à se qui me semblait être un affront, restant sereine (bien que je ne l'étais pas du tout), elle se glissa entre Thomas et la machine à café pour glisser une pièce et se commanda un café noir. *Aussi noir que son humeur* Je ne pu m'empêcher de penser. *Tu penses trop...* Rajoutai-je intérieurement. Mais s'est alors que je remarquai que Thomas était très mal à l'aise, il restait bouche bée ne pouvant décrocher son regard de ses formes. [hj : évitons les quiproquo ! lol ! les formes d'Helena pas de la machine à café !!]

Helena : "J'en ai pour trente secondes, ce qui n'est pas votre cas..." Elle fixa Thomas dans le blanc des yeux cependant elle me lança un regard furtif, toujours coincée entre lui et la machine.

Alors tout s'imbriqua parfaitement dans mon esprit ; il y avait quelque chose entre eux, j'en aurais donné ma main à couper !!!
Alors que je souriais toute seule, soulagée que les quelques dizaines de questions sans réponses en aient _des réponses_ enfin, je cherchais comment j'allais me dépatouiller de cette histoire... Malheureusement Thomas sembla bon d'en rajouter une couche.

Thomas : " Bon alors, votre café long, très sucré et avec lait va arriver Jill !... Dès que 'Kambell' se sera retiré...
D'ailleurs, si je peux me permettre, ce café noir n'est peut-être pas une bonne idée..." Il failait vraiment que je fasse quelque chose !


Jill à Helena : " Non, allez y aucun problème, prenez votre temps... il faut déjà que je trouve une pièce " Lui fis-je très aimablement avant de regarder Thomas et de lui dire : " C'est moi qui paye, pour nous deux, précisai-je en sortant la de la monnaie de ma poche de jean, à notre rencontre et à mon arrivée. Je vous dois bien ça, après que vous m'ayez montré le chemin deux fois !! " Fis-je sur le ton de la plaisanterie.

Trop tard... il tenait déjà mon café à la main. Un sourire sur les lèvres. Je soupirai avant de le remercier chaleureusement.

Je savais pertinemment qu'il ne servirait à rien de se braquer contre Helena. Je ferais donc tout mon possible pour que quiproquo, s'il y avait, soit résolu *Je ne vais pas non plus me faire des ennemis dès le premier jour !* Surtout qu'elle devait être le genre de personne qu'il vaut mieux compter parmi ses amis que ses ennemis...

Thomas : Evidemment que ça existe, même les machines du NCIS sont ultra-modernes-high-tech...Quoique, celle-ci est capricieuse, ce doit être sûrement une machine du QG de l'ATF refourguée ici.
Je savais que c'était pour répliquer. Pour m'exaspérer autant qu'il le faisait envers moi. Jill ne devait rien y comprendre...Tant mieux, je n'avais pas très envie que tout le NCIS soit au courant de ce fiasco total. De plus c'était bas, très bas. Aussi bas que mes remarques en fait...
Je vis Jill lui sourire, genre ils se foutaient tous les deux de moi, mais bien sûr, je ne devais rien dire c'est ça ? Je le foudroyai encore une fois du regard, cette fois c'était bien lui la cause de ma mauvaise humeur et non plus la légiste.

Thomas : Bon alors, votre café long, très sucré et avec lait va arriver Jill !... Dès que 'Kambell' se sera retiré...D'ailleurs, si je peux me permettre, ce café noir n'est peut-être pas une bonne idée...
Je me retournai vers lui, mon gobelet en main, ma posture traduisait mon agacement suprême cette fois. Alors que je ne détachais mes yeux de lui, Jill prit la parole.
Jill : Non, allez y aucun problème, prenez votre temps... il faut déjà que je trouve une pièce. C'est moi qui paye, pour nous deux, à notre rencontre et à mon arrivée. Je vous dois bien ça, après que vous m'ayez montré le chemin deux fois !!
Je ne prêtai aucune attention à ses dires et pourtant elle semblait vouloir se rattraper de quelque chose. Aurait-elle compris ? Peu importe, c'était trop tard, nous avions tous les deux dépasser les bornes cette fois.

Héléna à Thomas : Mais vous savez ce qu'elle vous dit 'Kambell' ?! Je prend ce que je veux, quand je veux, j'avais pas besoin de ton avis !
Je pointai un doigt menaçant vers lui, j'en avais complètement oublié la présence des autres. Mince...Si déjà j'étais partie dans ce sens, autant continuer, j'avais pas fini mes récriminations. Me tournant légèrement vers Jill, la mine toujours orageuse, je continuai sur un ton un peu désolée pour elle mais clairement supérieur.
Héléna à Jill :T'en fais pas, c'est pas de ta faute, chérie ! Aucune raison de te sentir coupable.
Je me retournai alors après un dernier regard noir à souhait vers Thomas, tentant de regagner mon fauteuil pour me calmer. Si c'était possible...

Jill : " C'est moi qui paye, pour nous deux, à notre rencontre et à mon arrivée. Je vous dois bien ça, après que vous m'ayez montré le chemin deux fois !! "

Il haussa les sourcils et esquissa un sourire remplaçant les mots pour dire "trop tard".
"De toutes façons, je vous avais dit dans le labo que je vous l'offrais... Ce sera pour la prochaine fois !"
Le sientifique remarqua que Jill esseyait de calmer les tentions, d'être indifférente et non vexée, une très bonne attitude qu'il admirait (comprenait-elle la tention ? C'était si évident, aussi...il s'en voulait de 'lavoir embarquer là-dedans...), n'importe qui aurait pris en grippe Helena...comme lui lorsqu'elle poitna son doigts en sa direction et acheva ses deux répliques :
Héléna à Thomas : Mais vous savez ce qu'elle vous dit 'Kambell' ?! Je prend ce que je veux, quand je veux, j'avais pas besoin de ton avis !
*Comme moi ?!* Eut-il envie d'hurler, bouillant à son tour de colère, mais il s'était indéniablement retenu, ne poussant qu'un soupir en fixant Helena dans les yeux. Généralement, rien ne l'énervait, lui, c'était un homme on ne peut plus calme qui positivait toujours...mais là...face à elle, il n'y arrivait plus.
Héléna à Jill : T'en fais pas, c'est pas de ta faute, chérie ! Aucune raison de te sentir coupable.

Elle l'avait dit, elle avait été franc jeu sans rien dissimuler, elle ne contrôlait même pas ses regards noirs qui coulaient à l'afflux.
Thomas resta quelques secondes interloqué, figé sur place en la regardant partir en direction du fauteuil...
Cela ne pouvait continuer ainsi.
L'homme s'activai précipitemment, partant d'un pas prononcé en direction d'Helena, la prit par le coude et la traina à l'extérieur de la pièce, lançant un regard tranquillisant (bien que Thomas ne l'était pas du tout ! Bien au contraire, mais il le cachait assez bien, d'un côté) à Jill pour lui faire comprendre qu'ils revenaient.

Thomas à Helena : Si tu veux bien me suivre... Dit-il les dents serrées, à vrai dire, Helena n'avait pas vraiment eu le choix. Bon, il n'avait pas été non plus d'une violence extrême, ce n'était pas son genre. Ils se retrouvèrent ainsi dehors et Thomas se prononça après avoir refermé la porte d'un geste brusque, ancrant profondément son regard dans celui d'Helena.
"A quoi joues-tu ?" En fait, la question était autant valable pour lui que pour elle ! Ce pourquoi, il se reprit rapidement sans la laisser parler, "Je dois retrouner dans le labo, les analyses ont dû se terminer, on s'expliquera plus tard enfin de journée. On en a besoin." Finit-il séchement, s'apprêtant à re-rentrer, mais il attendit néanmoins une moindre réaction de la peur de la jeune femme brune.
Pourquoi s'était-il embarqué là-dedans et pourquoi n'arrivait-il pas à s'en retirer ?

Il m'intercepta, il avait osé me prendre le bras avant que je ne m'assois pour me tirer à l'extérieur ! Non mais il se prenait pour qui à la fin ?! Au fond j'étais fière, fière de l'avoir mis hors de lui, fière d'avoir attirer son attention. Même si je savais pertinemment que je faisais une crise de jalousie puérile, ça me réconfortait de lui avoir rendu ce qu'il m'avait fait (ou pas justement).
Une fois à l'extérieur, je retirai brusquement mon bras d'un mouvement sec et le regardai. Probablement encore plus en colère qu'il y a quelques minutes à peine.

Thomas : A quoi joues-tu ?...Je dois retrouner dans le labo, les analyses ont dû se terminer, on s'expliquera plus tard enfin de journée. On en a besoin, termina-t-il sèchemment.
Son ton ne me faisait pas peur, il ne m'atteignait même pas en fait. Je fis un pas sur le côté pour l'empêcher de partir, lui bloquer la route pour retrouver sa Jill.
Hé, hé, hé, tu crois aller où là ?!
Je mis mes mains sur mes hanches, signe de protestation qui trahissait mon manque de self-contrôle. J'étais à deux doigts d'exploser littéralement, non peut-être bien que j'allais le faire...
A quoi je joue ?! Tu te fout'rais pas un peu de moi là ? T'oses te ramener avec elle et me faire le coup du "Oh Jill, je vous paye votre café, vous voulez lequel, un de chaque peut-être ?", continuai-je en mimant une attitude faussement souriante qui visait à ressembler à de la "drague".
Le sourire clairement ironique sur mes lèvres disparut en une fraction de secondes, et je reprenai mon discours venimeux.
Et en plus vous étiez ensemble au labo ?! Je croyais que pour les légistes et le labo c'était pas la même pièce ? Hmmm, laisse-moi deviner ce que vous y avez fait hein ?
J'haussai les sourcils, sous-entendant une chose, pourtant presque improbable pour l'instant, presque...
Et t'aurais pas été foutu de faire la même chose quand moi j'y suis venue nan ?...

Je croisai les bras, étrangement ce discours m'avait calmée, j'affichai simplement une mine un peu boudeuse. Mon dos vînt s'appuyer doucement sur le mur derrière moi. Je devais m'excuser auprès de Jill, bien que ça me resterait sûrement en travers de la gorge. Moi m'excuser ? Hm, ça serait la meilleure de l'année. Mais tout ça c'était à cause de lui, évidemment...